La motion de censure est un outil parlementaire en France permettant à l'Assemblée nationale de contrôler et potentiellement renverser le Gouvernement. Elle intervient lorsque les députés veulent exprimer un désaccord vis-à-vis de la politique menée par l'exécutif. Il existe deux types principaux : la motion de censure spontanée, initiée par au moins 10% des députés et votée à la majorité absolue, et la motion de censure provoquée, qui fait suite à l'engagement de responsabilité du Gouvernement sur un texte particulier. En cas d'adoption, le Premier ministre doit remettre la démission du Gouvernement au président de la République, et le Gouvernement devient alors démissionnaire, ne traitant que les affaires courantes jusqu'à la nomination d'un nouveau gouvernement.
La motion de censure traduit ainsi une remise en cause de la confiance que le Parlement porte au Gouvernement, et son adoption a des conséquences importantes pour la stabilité gouvernementale. Elle incarne le principe de séparation des pouvoirs entre le législatif et l'exécutif dans la Constitution française de 1958. Cette procédure est un moyen fort pour le Parlement d'exercer son contrôle sur l'action gouvernementale, bien que la motion de censure ne soit que très rarement adoptée depuis l'instauration de la Ve République.
En résumé, la motion de censure est un mécanisme constitutionnel par lequel le Parlement peut forcer la démission du Gouvernement en cas de perte de confiance, par un vote majoritaire des députés.