Marine Le Pen a été condamnée à une peine de cinq ans d'inéligibilité à la suite d'une condamnation pour détournement de fonds publics. Entre 2009 et 2016, en tant qu'eurodéputée, elle a recruté des assistants parlementaires rémunérés par le Parlement européen qui ne travaillaient pas pour les dossiers européens, mais pour son parti, le Front national (devenu Rassemblement national). Ce système d'emplois fictifs a permis au parti d'économiser plusieurs millions d'euros indûment. Le tribunal a estimé qu'elle était l'une des principales responsables de ce système organisé de détournement. En plus de cinq ans d'inéligibilité, elle a été condamnée à quatre ans de prison (dont deux ferme) et à une amende de 100 000 euros. Cette inéligibilité s'applique immédiatement, ce qui l'empêche de se présenter à l'élection présidentielle de 2027. Marine Le Pen a fait appel de cette décision, et un second procès est prévu en 2026. L'inéligibilité est une peine complémentaire prévue par la loi pour les délits de détournement de fonds publics, visant à protéger l'ordre public démocratique et éviter la récidive de tels comportements chez les élus.